Chronique des temps présents : Kiev ouvre un second front
SCRISORI DIN GERULIA :: REVIZIONISM , REVIZIONISTI - La RrOMANIE au carrefour des empires morts :: In catarea Kremlinului
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Chronique des temps présents : Kiev ouvre un second front
Chronique des temps présents : Kiev ouvre un second front
http://www.realpolitik.tv/2015/03/chronique-des-temps-presents-kiev-ouvre-un-second-front/
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http://gerula.wblog.ro/2015/04/05/chronique-des-temps-presents-kiev-ouvre-un-second-front/
[Mise à jour : dans la nuit du 24 au 25 mars 2015, le président Poroshenko a démis de ses fonctions de gouverneur de Dnipropetrovsk Igor Kolomoïsky]
La nomination d’Igor Kolomoïsky au poste de gouverneur de Dnipropetrovsk en mars 2014, par le pouvoir issu du coup d’état du 21 février 2014, fut toujours considérée par ce dernier comme une décision tactiquement judicieuse – elle permit à Kiev de conserver le contrôle sur la région de Dnipropetrovsk à un moment de grands bouleversements pour le pays – mais stratégiquement dangereuse, car personne – pas même le nouveau pouvoir en place – ne pouvait ignorer les risques de s’associer avec un oligarque aussi sulfureux qu’Igor Kolomoïsky (voir : Ukraine : qui est donc Monsieur Igor Kolomoïsky ?).
Un conflit entre l’actionnaire principal du groupe Privat et Kiev était inéluctable : il a éclaté la semaine dernière, un an après sa prise de fonction à la tête de la région de Dnipropetrovsk.
Le coup de fil et le coup de gueule du vice-président Biden
Après quelques semaines d’un psychodrame aussi exagéré que futile, le FMI débloqua le 12 mars dernier la première tranche de $5mds du nouveau programme d’aide financière à l’Ukraine, le MEDC, qui s’élève à $17.5mds échelonnés sur 4 ans. Ce programme est à double tranchant car, s’il est vrai qu’il sauve l’Ukraine de la faillite, il aiguise également bien des appétits et risque par ailleurs d’amplifier les flux financiers opaques que l’on commence déjà à observer autour du cercle du Premier ministre Arseny Yatseniuk.
Certains observateurs ont pu remarquer une inquiétude grandissante de la part des soutiens occidentaux de Kiev, notamment du Département d’État Américain, au sujet du retour de certaines « mauvaises habitudes » de l’administration du pays, et ce, y compris dans les plus hautes sphères de l’exécutif. Loin de disparaître, la corruption prendrait de nouveau des proportions alarmantes.
Alors que le Ministre des FINANCES d’Ukraine, Nathalie Jaresko, est actuellement en pleine négociation avec les détenteurs d’obligations d’État en vue d’une restructuration de cette dette à hauteur de $15mds, il devenait de plus en plus difficile pour Kiev d’exiger de ses créditeurs internationaux d’accepter d’effacer une partie des créances de l’Ukraine alors que les cas de détournements de fonds et de corruption deviennent désormais visibles pour qui se donne la peine de regarder.
C’est dans ce contexte que le vice-président américain Joe Biden exigea il y a une semaine de ses partenaires ukrainiens, lors d’une CONVERSATION téléphonique « franche et directe », un geste fort et visible de leur part contre la corruption rampante du pays. Il est toutefois difficile de savoir avec certitude si c’est ce coup de téléphone vice-présidentiel qui poussa Petro Poroshenko à agir contre le gouverneur de Dnipropetrovsk, mais il est des coïncidences qui ne laissent guère de doute.
En l’espace d’une semaine, 3 coups furent portés contre l’oligarque :
Le gouvernement prit la décision de vendre sa production de pétrole au prix du marché et non avec une décote artificielle de 30% à 50% au seul bénéfice du groupe Privat, mettant ainsi fin à un accord secret négocié avec ce dernier du temps de l’ancien Premier Ministre Yulia Tymoshenko.
Le Parlement fit voter une loi privant de-facto Privat du contrôle indu que le groupe exerçait sur la compagnie pétrolière d’État UkrNafta.
Le ministère de l’Énergie décida de remplacer le dirigeant d’une des compagnies du complexe énergétique d’État – UkrTransNafta – loyal à Privat, par une personne plus indépendante, érodant un peu plus la domination du groupe Privat sur le secteur pétrolier ukrainien.
C’est d’ailleurs cette dernière décision qui mit le feu aux poudres et poussa Igor Kolomoïsky à INVESTIRpersonnellement, dans la nuit du jeudi 19 au vendredi 20 mars, manu-militari avec une dizaine de soldats de ses groupes paramilitaires le quartier général d’UkrTransNafta à Kiev, afin de tenter d’inverser la reprise de contrôle par le Gouvernement d’une compagnie d’État… Ce fut de nouveau un échec pour le patron de Privat qui organisa dans la foulée une démonstration de force de ses capacités de mobilisation, en faisant défiler dans le centre de Kiev plusieurs centaines de soldats en uniforme, mais sans arme pour le moment.
Tout cela pourrait paraître dérisoire, voire localement anecdotique, au regard de la situation géopolitique régionale et des enjeux globaux liés à la dégradation des relations entre la Russie et l’Occident. Ce serait pourtant une erreur de le penser. La dimension et la place d’un Igor Kolomoïsky, ainsi que ses rapports avec l’État ukrainien revêtent un caractère existentiel pour l’un comme pour l’autre. À l’instar du Président Poutine qui mit au pas l’oligarchie russe au début de son premier mandat, la destruction du pouvoir de nuisance du gouverneur de Dnipropetrovsk est pareillement une question de survie pour l’Ukraine.
Igor Kolomoïsky, l’homme le plus puissant d’Ukraine
L’Ukraine moderne a toujours été traversée par un double dualisme. Le premier, bien connu, qui oppose le Sud et l’Est russe orthodoxe à l’Ouest Polono-Lithuanien Greco-catholique pour la domination culturelle du pays ; le deuxième, moins connu mais peut-être plus virulent, et qui oppose le clan de Donetsk au clan de Dnipropetrovsk pour la domination politique et économique de l’Ukraine.
Le pays fut d’ailleurs dirigé à tour de rôle par le clan de Dnipropetrovsk avec Leonid Kuchma et Yulia Tymoshenko, puis Donetsk avec Viktor Yanukovich. La sécession du Donbass et la sortie de Donetsk du giron ukrainien eurent pour conséquence l’émergence de l’ancienne Yekaterinoslav (nom original de Dnipropetrovsk) comme épicentre économique officieux du pays. Cela donna à son gouverneur un pouvoir rarement atteint et de nature à concurrencer Kiev dans trois domaines essentiels :
Médiatique : avec sa chaine « 1+1 », Igor Kolomoïsky est un faiseur d’opinion craint et courtisé, surtout par le Premier ministre Yatseniuk dont la base électorale se situe principalement dans l’Ouest du pays où la chaine réalise ses plus fortes audiences. Il n’est pas exagéré de penser que « Yats » n’a aucune chance d’être élu à la présidence en 2019 sans le soutien de Kolomoïsky.
Financier : la banque Privat – contrôlée par le groupe du même nom – représente non seulement 22% de dépôts du pays, mais également un véritable problème pour la banque centrale d’Ukraine (NBU) qui doit faire face actuellement à une crise bancaire sans précédent. La NBU a d’ailleurs plus d’une fois tenté de nationaliser la banque, sans succès. À ce sujet, une anecdote significative circule dans les milieux financiers de Kiev : lors d’une récente rencontre à huis-clos entre Privat et le gouverneur de la NBU, Valeria Hontareva, pendant laquelle cette dernière émit la menace d’une nationalisation, Igor Kolomoïsky jeta négligemment un trousseau de clefs sur la table en disant d’un ton juste assez menaçant pour être clair : « prenez ma banque et vous aurez la guerre ».
Militaire : le gouverneur de Dnipropetrovsk tient non seulement le front à l’Est de par la POSITION stratégique de la ville, mais il contrôle et FINANCE également une véritable armée privée de plusieurs milliers d’hommes (certaines sources font état de 5.000 soldats) bien payés, armés et encadrés, notamment par d’anciens cadres ukrainiens du Shin Bet et de Tsahal. Une dérive du type « Hezbollah » n’est pas à exclure.
Maintenant que l’inéluctable guerre contre le gouverneur de Dnipropetrovsk a été déclarée, quelle peuvent en être les issues ?
Trois scenarii possibles
Première possibilité : fort de son soutien politique et militaire, Igor Kolomoïsky reprend la main en exacerbant les divisions entre le Président Poroshenko et son Premier Ministre au profit de ce dernier. C’est de loin la meilleure carte que pourrait jouer l’oligarque.
Deuxième possibilité : Petro Poroshenko remporte la partie et réussit à neutraliser le pouvoir de nuisance militaire, financier et politique du chef du groupe Privat. Au vu du déséquilibre des forces, la tâche s’avère rude pour le Président. Toutefois, il est de notoriété publique qu’Igor Kolomoïsky a développé de surprenants contacts avec les rebelles pro-Russes du Donbass et pourrait tomber pour haute trahison aux yeux de Kiev.
La dernière possibilité est un compromis à l’ukrainienne, où il n’y aurait ni vainqueur ni vaincu, car la guerre TOTALE entre Privat et Kiev serait trop coûteuse.
Quel que soit le cas de figure, les déboires d’Igor Kolomoïsky seraient de nature à renforcer le pouvoir de deux grandes figures de l’oligarchie ukrainienne : Rinat Akhmetov d’une part – ancien allié de Viktor Yanukovich et actuel soutien d’Arseny Yatseniuk – dont l’empire industriel déjà très mal en point à la suite du conflit dans le Donbass, commence à être menacé par Privat ; Konstantin Grigorishin d’autre part – homme d’affaire russe, proche de Petro Poroshenko et qui semble reprendre la main, notamment dans le secteur énergétique, après une longue absence.
Il est bien évidemment trop tôt pour se prononcer sur l’issue de cette nouvelle bataille, mais il est incontestable qu’elle revêt une dimension existentielle pour la fragile nation ukrainienne.
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http://gerula.wblog.ro/2015/04/05/chronique-des-temps-presents-kiev-ouvre-un-second-front/
[Mise à jour : dans la nuit du 24 au 25 mars 2015, le président Poroshenko a démis de ses fonctions de gouverneur de Dnipropetrovsk Igor Kolomoïsky]
La nomination d’Igor Kolomoïsky au poste de gouverneur de Dnipropetrovsk en mars 2014, par le pouvoir issu du coup d’état du 21 février 2014, fut toujours considérée par ce dernier comme une décision tactiquement judicieuse – elle permit à Kiev de conserver le contrôle sur la région de Dnipropetrovsk à un moment de grands bouleversements pour le pays – mais stratégiquement dangereuse, car personne – pas même le nouveau pouvoir en place – ne pouvait ignorer les risques de s’associer avec un oligarque aussi sulfureux qu’Igor Kolomoïsky (voir : Ukraine : qui est donc Monsieur Igor Kolomoïsky ?).
Un conflit entre l’actionnaire principal du groupe Privat et Kiev était inéluctable : il a éclaté la semaine dernière, un an après sa prise de fonction à la tête de la région de Dnipropetrovsk.
Le coup de fil et le coup de gueule du vice-président Biden
Après quelques semaines d’un psychodrame aussi exagéré que futile, le FMI débloqua le 12 mars dernier la première tranche de $5mds du nouveau programme d’aide financière à l’Ukraine, le MEDC, qui s’élève à $17.5mds échelonnés sur 4 ans. Ce programme est à double tranchant car, s’il est vrai qu’il sauve l’Ukraine de la faillite, il aiguise également bien des appétits et risque par ailleurs d’amplifier les flux financiers opaques que l’on commence déjà à observer autour du cercle du Premier ministre Arseny Yatseniuk.
Certains observateurs ont pu remarquer une inquiétude grandissante de la part des soutiens occidentaux de Kiev, notamment du Département d’État Américain, au sujet du retour de certaines « mauvaises habitudes » de l’administration du pays, et ce, y compris dans les plus hautes sphères de l’exécutif. Loin de disparaître, la corruption prendrait de nouveau des proportions alarmantes.
Alors que le Ministre des FINANCES d’Ukraine, Nathalie Jaresko, est actuellement en pleine négociation avec les détenteurs d’obligations d’État en vue d’une restructuration de cette dette à hauteur de $15mds, il devenait de plus en plus difficile pour Kiev d’exiger de ses créditeurs internationaux d’accepter d’effacer une partie des créances de l’Ukraine alors que les cas de détournements de fonds et de corruption deviennent désormais visibles pour qui se donne la peine de regarder.
C’est dans ce contexte que le vice-président américain Joe Biden exigea il y a une semaine de ses partenaires ukrainiens, lors d’une CONVERSATION téléphonique « franche et directe », un geste fort et visible de leur part contre la corruption rampante du pays. Il est toutefois difficile de savoir avec certitude si c’est ce coup de téléphone vice-présidentiel qui poussa Petro Poroshenko à agir contre le gouverneur de Dnipropetrovsk, mais il est des coïncidences qui ne laissent guère de doute.
En l’espace d’une semaine, 3 coups furent portés contre l’oligarque :
Le gouvernement prit la décision de vendre sa production de pétrole au prix du marché et non avec une décote artificielle de 30% à 50% au seul bénéfice du groupe Privat, mettant ainsi fin à un accord secret négocié avec ce dernier du temps de l’ancien Premier Ministre Yulia Tymoshenko.
Le Parlement fit voter une loi privant de-facto Privat du contrôle indu que le groupe exerçait sur la compagnie pétrolière d’État UkrNafta.
Le ministère de l’Énergie décida de remplacer le dirigeant d’une des compagnies du complexe énergétique d’État – UkrTransNafta – loyal à Privat, par une personne plus indépendante, érodant un peu plus la domination du groupe Privat sur le secteur pétrolier ukrainien.
C’est d’ailleurs cette dernière décision qui mit le feu aux poudres et poussa Igor Kolomoïsky à INVESTIRpersonnellement, dans la nuit du jeudi 19 au vendredi 20 mars, manu-militari avec une dizaine de soldats de ses groupes paramilitaires le quartier général d’UkrTransNafta à Kiev, afin de tenter d’inverser la reprise de contrôle par le Gouvernement d’une compagnie d’État… Ce fut de nouveau un échec pour le patron de Privat qui organisa dans la foulée une démonstration de force de ses capacités de mobilisation, en faisant défiler dans le centre de Kiev plusieurs centaines de soldats en uniforme, mais sans arme pour le moment.
Tout cela pourrait paraître dérisoire, voire localement anecdotique, au regard de la situation géopolitique régionale et des enjeux globaux liés à la dégradation des relations entre la Russie et l’Occident. Ce serait pourtant une erreur de le penser. La dimension et la place d’un Igor Kolomoïsky, ainsi que ses rapports avec l’État ukrainien revêtent un caractère existentiel pour l’un comme pour l’autre. À l’instar du Président Poutine qui mit au pas l’oligarchie russe au début de son premier mandat, la destruction du pouvoir de nuisance du gouverneur de Dnipropetrovsk est pareillement une question de survie pour l’Ukraine.
Igor Kolomoïsky, l’homme le plus puissant d’Ukraine
L’Ukraine moderne a toujours été traversée par un double dualisme. Le premier, bien connu, qui oppose le Sud et l’Est russe orthodoxe à l’Ouest Polono-Lithuanien Greco-catholique pour la domination culturelle du pays ; le deuxième, moins connu mais peut-être plus virulent, et qui oppose le clan de Donetsk au clan de Dnipropetrovsk pour la domination politique et économique de l’Ukraine.
Le pays fut d’ailleurs dirigé à tour de rôle par le clan de Dnipropetrovsk avec Leonid Kuchma et Yulia Tymoshenko, puis Donetsk avec Viktor Yanukovich. La sécession du Donbass et la sortie de Donetsk du giron ukrainien eurent pour conséquence l’émergence de l’ancienne Yekaterinoslav (nom original de Dnipropetrovsk) comme épicentre économique officieux du pays. Cela donna à son gouverneur un pouvoir rarement atteint et de nature à concurrencer Kiev dans trois domaines essentiels :
Médiatique : avec sa chaine « 1+1 », Igor Kolomoïsky est un faiseur d’opinion craint et courtisé, surtout par le Premier ministre Yatseniuk dont la base électorale se situe principalement dans l’Ouest du pays où la chaine réalise ses plus fortes audiences. Il n’est pas exagéré de penser que « Yats » n’a aucune chance d’être élu à la présidence en 2019 sans le soutien de Kolomoïsky.
Financier : la banque Privat – contrôlée par le groupe du même nom – représente non seulement 22% de dépôts du pays, mais également un véritable problème pour la banque centrale d’Ukraine (NBU) qui doit faire face actuellement à une crise bancaire sans précédent. La NBU a d’ailleurs plus d’une fois tenté de nationaliser la banque, sans succès. À ce sujet, une anecdote significative circule dans les milieux financiers de Kiev : lors d’une récente rencontre à huis-clos entre Privat et le gouverneur de la NBU, Valeria Hontareva, pendant laquelle cette dernière émit la menace d’une nationalisation, Igor Kolomoïsky jeta négligemment un trousseau de clefs sur la table en disant d’un ton juste assez menaçant pour être clair : « prenez ma banque et vous aurez la guerre ».
Militaire : le gouverneur de Dnipropetrovsk tient non seulement le front à l’Est de par la POSITION stratégique de la ville, mais il contrôle et FINANCE également une véritable armée privée de plusieurs milliers d’hommes (certaines sources font état de 5.000 soldats) bien payés, armés et encadrés, notamment par d’anciens cadres ukrainiens du Shin Bet et de Tsahal. Une dérive du type « Hezbollah » n’est pas à exclure.
Maintenant que l’inéluctable guerre contre le gouverneur de Dnipropetrovsk a été déclarée, quelle peuvent en être les issues ?
Trois scenarii possibles
Première possibilité : fort de son soutien politique et militaire, Igor Kolomoïsky reprend la main en exacerbant les divisions entre le Président Poroshenko et son Premier Ministre au profit de ce dernier. C’est de loin la meilleure carte que pourrait jouer l’oligarque.
Deuxième possibilité : Petro Poroshenko remporte la partie et réussit à neutraliser le pouvoir de nuisance militaire, financier et politique du chef du groupe Privat. Au vu du déséquilibre des forces, la tâche s’avère rude pour le Président. Toutefois, il est de notoriété publique qu’Igor Kolomoïsky a développé de surprenants contacts avec les rebelles pro-Russes du Donbass et pourrait tomber pour haute trahison aux yeux de Kiev.
La dernière possibilité est un compromis à l’ukrainienne, où il n’y aurait ni vainqueur ni vaincu, car la guerre TOTALE entre Privat et Kiev serait trop coûteuse.
Quel que soit le cas de figure, les déboires d’Igor Kolomoïsky seraient de nature à renforcer le pouvoir de deux grandes figures de l’oligarchie ukrainienne : Rinat Akhmetov d’une part – ancien allié de Viktor Yanukovich et actuel soutien d’Arseny Yatseniuk – dont l’empire industriel déjà très mal en point à la suite du conflit dans le Donbass, commence à être menacé par Privat ; Konstantin Grigorishin d’autre part – homme d’affaire russe, proche de Petro Poroshenko et qui semble reprendre la main, notamment dans le secteur énergétique, après une longue absence.
Il est bien évidemment trop tôt pour se prononcer sur l’issue de cette nouvelle bataille, mais il est incontestable qu’elle revêt une dimension existentielle pour la fragile nation ukrainienne.
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